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JULIA GOURLAY

Au commencement, il y a des chutes, des petits bouts de rien,

le regard s’y attarde, sur cette forme incongrue, s’y accroche,

sur cette empreinte trop poétique pour la mettre à la corbeille. 

 

L’air de rien, mis bout à bout, une autre lecture se construit,

singulière, chargée de ses extraits d’images qui ne fonctionnaient pas.

 

Jouer à construire et déconstruire,

ne pas trop construire surtout, pas trop de réel;

S’échapper de la mise en page, s’affranchir, s’évader.

 

Coudre, rassembler ces bouts de papiers,

ces bouts de rien, ces bouts de vie,

pour qu’ils se lisent comme un poème,

comme un sentiment rassurant, léger, joyeux,

une émotion lointaine,

déjà vécue.

En peinture, c’est la fulgurance du moment, de l’émotion.

Décharger, vite, se perdre pour se retrouver.

L’urgence d’être dans le moment, le lâcher prise, faire,

le geste libre, la main rapide, déposer ces tâches, ces traces,

regarder après, arranger après.

Isoler, extraitre, cadrer, voir, jeter, ressentir, se perdre et s’extirper. 

Se sentir vivant, présent à soi, intensément. 

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Julia Gourlay, peintre et graphiste, est née en 1981, a vécu son enfance à Pont-Aven,

elle est partie vivre à Nantes presque 20 ans, avant de revenir aux sources de l'Aven.

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